Le réchauffement climatique : son impact sur les cultures céréalières africaines

agriculture-climat

Le réchauffement climatique est plus que jamais une priorité mondiale, notamment en Afrique où les cultures céréalières, de la plus haute importance pour la pérennité du continent, tant en matière de paix que de sécurité alimentaire, sont en danger. Life ONG, association humanitaire engagée, fait état de la situation au travers de récentes études menées en Afrique de l’Ouest.

L’importance de la culture céréalière pour les pays africains

Il faut avant toute chose rappeler l’importance des céréales en Afrique. En effet, face à une croissance démographique constante et élevée, les céréales représentent la base alimentaire de la population : farine, grains, couscous… C’est en effet un composant essentiel de l’alimentation, et 80% de la population du Mali travaille ainsi dans le secteur de l’agriculture. Selon certaines données, les rendements devraient être triplés pour assurer la sécurité alimentaire des habitants.

Toutefois, la dégradation des sols, l’érosion, ainsi que le réchauffement climatique, mettent en danger cette production, ce qui constitue malheureusement un péril pour la vie humaine.

Une étude sur le réchauffement climatique tire la sonnette d’alarme

La revue Scientific Reports a publié l’année dernière une étude réalisée par deux agro-climatologues de l’Institut de Recherche pour la Développement (IRD), rattachés à l’unité de recherche Espace-Dev, en partenariat avec National Institute for Agro-Environmental Sciences au Japon. Cette étude porte sur l’impact du réchauffement climatique en Afrique de l’Ouest, et plus particulièrement sur les rendements agricoles. Les spécialistes se sont basés sur la modélisation, en prenant deux cas de figure, à savoir :

  • une méthode fondée sur la situation climatique du XIXe siècle, sans empreinte de l’Homme ;
  • une autre avec les conditions climatiques comprenant l’intervention humaine, avec émissions de gaz à effet de serre.

L’équipe a alors procédé à des simulations de rendement pour diverses céréales, comme le mil, le sorgho et le maïs, et ce, pour des pays d’Afrique de l’Ouest, comme le Nigeria, le Niger, le Mali, le Burkina Faso et le Sénégal.

Les résultats de ces études sont alarmants : on enregistre par exemple une perte de rendement de 17,7% pour le mil, ou encore de 15% pour le sorgho, ce qui représente des pertes économiques de 2 à 4 milliards pour la culture du mil et de 1 à 2 milliards pour le sorgho.

Les solutions à mettre en œuvre pour prévenir et pallier les difficultés

Au vu de ce rapport, les différentes organisations et gouvernements se mobilisent afin de prévenir les conséquences qui seraient dramatiques pour la population locale. De nombreuses initiatives et adaptations sont ainsi mises en place, auxquelles la population s’implique pleinement, consciente du danger.

On peut à ce titre évoquer le choix de culture de nouvelles céréales choisies pour leur plus grande résistance aux fortes températures, l’enrichissement et la conservation des nutriments nécessaires dans le sol, le fait de placer et maintenir des branches au sol afin de mieux conserver l’humidité, le développement d’association de culture ou d’agroforesterie…