Vincent Le Moal et son parcours exceptionnel

Portrait du chef Vincent le Moal

Tout juste âgé de 31 ans, le chef breton Vincent Le Moal a fait un passage remarqué dans un établissement unique en son genre. Il a été le sous-chef dans le fameux hôtel Burj-Al-Arab à Dubaï. L’endroit est, en effet, connu pour être le seul palace 7 étoiles au niveau mondial, un véritable exploit pour celui qui a carrément raté sa scolarité. Pour rappel, celui-ci n’a ni réussi ni le brevet, ni le baccalauréat. Comment a-t-il fait pour parvenir à une telle réussite professionnelle ? Réponses dans l’article.

Vincent Le Moal a dû faire preuve de persévérance pour réussir

Le parcours scolaire de Vincent Le Moal a été chaotique. Ses notes catastrophiques lui ont valu de n’avoir obtenu aucun des diplômes de l’enseignement général, à savoir le brevet et le baccalauréat. De ce fait, il a également été refusé à l’école hôtelière. Heureusement, le jeune homme a pu effectuer son apprentissage auprès de son père, le propriétaire d’un restaurant dans le port de Paimpol, en Bretagne.

Vincent le Moal en train de préparer des homards sur la terrasse d'une maison

Par la suite, en 2012, le jeune apprenti a été embauché en tant que saisonnier dans le milieu de l’hôtellerie de luxe. De fil en aiguille, il a encore eu l’opportunité de travailler dans le prestigieux hôtel Le Meurice à Paris. Il y a notamment été encadré par le célèbre chef triplement étoilé Alain Ducasse.

Progressivement, Vincent Le Moal gravit les échelons et parvient à accéder au poste de premier chef de parti au George V, sous la tutelle de Christian Le Scaer. Quelque temps plus tard, il est contacté par un chef localisé à Dubaï. Il faut toutefois noter que tout au long de ces péripéties, il a toujours été conseillé par des personnes de son entourage.

C’est donc réellement de bouche-à-oreille que son nom est parvenu à ce chef. Il s’est alors vu proposer le poste de sous-chef à l’hôtel emblématique de la ville de Dubaï, le Burj-Al-Arab. Il a accepté le challenge, car voulant aussi parfaire son anglais. Voilà comment il s’est retrouvé à proposer ses services dans les Émirats Arabes Unis.

Quelles ont été les conditions de travail du sous-chef au Burj-Al-Arab ?

Il est important de noter que le Burj-Al-Arab s’est autoproclamé palace 7 étoiles. C’est donc le seul établissement du genre qui est honoré de la sorte au niveau mondial. Cela sous-entend qu’il dispose d’un cadre ultra luxueux, une réalité qui est confirmée par le cadre où est installé l’hôtel. Effectivement, le restaurant se trouve dans un monument qui fait 321 mètres de haut. Celui-ci est situé sur une île artificielle construite à 15 kilomètres de Dubaï.

Par ailleurs, l’hôtel dispose de navettes hors du commun, à savoir 12 Rolls-Royce. En tout, l’établissement compte à peu près 1 000 employés, ainsi que 200 suites. Celles-ci sont louées entre 1 500 et 20 000 euros la nuitée. De quoi répondre aux attentes les plus folles de la part de personnes ultra riches, comme le pays à lui seul en compte plusieurs.

Vincent le Moal avec le Cheikh Mana Al Maktoum

Le restaurant proprement dit est, pour sa part, positionné à 200 mètres de hauteur dans la tour. Concernant le menu, il faut compter environ 300 à 500 euros qui correspondent au ticket moyen, selon Vincent Le Moal. Parmi les clients fidèles, on retrouve notamment des locaux, mais aussi des Saoudiens et bon nombre de Russes.

Sinon, en tant que sous-chef, Vincent Le Moal a eu sous sa responsabilité une vingtaine de personnes. La plupart d’entre elles sont des Pakistanais et des Sri-Lankais. Sa mission était précisément d’assurer le volet création. En d’autres termes, son équipe et lui réalisaient des essais en vue de les soumettre au chef.

Parmi ses créations validées par ce dernier, on peut citer diverses charcuteries de poisson et autres variétés de plats. La carte, quant à elle, se base essentiellement sur des spécialités franco-italiennes qui changent régulièrement. Le restaurant propose ainsi de délicieuses ravioles ou des pâtes à la truffe.

De plus, le sous-chef gérait également les commandes, sachant qu’il occupait un poste de cadre. Il insiste notamment sur le fait que la majorité des produits utilisés proviennent d’autres pays. Enfin, le sous-chef a dû s’accommoder avec la chaleur étouffante du pays. Pour preuve, en hiver, le thermomètre affiche encore 30°C.

Quels ont  été les passe-temps de Vincent Le Moal à Dubaï ?

Malgré les fortes températures de Dubaï, Vincent Le Moal a pu être heureux de ne plus devoir porter de pull, ni utiliser de parapluie. Il insiste aussi sur le fait que le pays dispose de toutes les infrastructures de loisirs envisageables. Les plages sont paradisiaques et des pistes de ski existent même dans des complexes.

D’autre part, le plus souvent, les appartements sont équipés de piscines et de salles de sport. Le chef estime donc que son cadre de vie est assez agréable dans son ensemble. D’autant plus que les Dubaïotes sont très sympathiques.

De plus, la sécurité est au rendez-vous, sachant que l’on peut laisser son sac sur la plage sans que personne vienne le voler. C’est d’ailleurs en grande partie pour cet aspect sécuritaire que les étrangers viennent principalement s’installer à Dubaï.

Malgré tout, Vincent Le Moal a bien été loin de sa terre natale qu’est la Bretagne. Une des activités qui lui a manqué le plus a été la pêche. C’est un passe-temps qu’il avait notamment l’habitude de faire au port de Paimpol. Certes, la mer est présente à Dubaï, mais ce n’est pas vraiment la même chose d’après son témoignage.

Dans tous les cas, le chef savoure actuellement tous ses efforts, à défaut d’avoir réussi à l’école. Il profite maintenant de sa réussite pour servir également d’exemple à d’autres jeunes qui sont en échec scolaire. Il avance qu’il ne faut jamais se décourager. Au contraire, il suffit d’avoir “de la niaque” comme il le dit, pour continuer à avancer et atteindre ses objectifs.

Selon les dernières nouvelles, le chef français s’est lancé dans l’entreprenariat avec son projet de commercialiser des burgers de luxe. Avec sa détermination et son expérience, il est très peu probable que le succès ne soit pas une nouvelle fois de son côté. L’avenir nous révélera ce qu’il en est et s’il restera définitivement sur cette voie ou s’il aspirera à s’investir dans d’autres aventures.

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