Promalg-Health ou le projet visant à contribuer à une alimentation durable

Equipe du programme Promalg health, posant dans sur un escalier

Le centre hospitalier universitaire (CHU) de Brest est actuellement au centre d’un projet de recherche innovant dénommé Promalg-Health. Son objectif est de révolutionner la restauration hospitalière.
Concrètement, l’étude se concentre sur les bienfaits des algues marines lorsqu’elles sont intégrées à l’alimentation des patients. L’initiative est précisément à attribuer à l’Agence Nationale de Recherche (ANR). Plusieurs partenaires sont censés collaborer pour mener à bien les recherches sur une durée de 4 ans. Toutes les informations pertinentes à savoir sur ce projet audacieux dans l’article.

Quels sont les défis à relever par le Promalg-Health ?

À l’origine, c’est à l’égard d’un appel à projet émanant de l’Agence Nationale de Recherche qu’est née la collaboration entre deux entités majeures. Ce sont le service de restauration du CHU de Brest et l’Université de Bretagne Occidentale (UBO) qui ont répondu à cette demande. À titre informatif, ces organismes ont déjà travaillé conjointement dans le cadre d’un projet appelé Cool Food Pro.

L’objectif de ce précédent projet était à la fois d’accroître la durabilité, la sécurité alimentaire et le bien-être des populations françaises et britanniques. Validé à la fin de l’année 2023, le projet Promalg-Health aura, quant à lui, pour mission d’étudier une alternative pertinente en matière d’alimentation hospitalière.

Ainsi, l’UBO a encore sollicité le service de restauration du CHU de Brest pour mener à bien un projet innovant. En tout, ce sont 11 partenaires qui travaillent ensemble pour relever plusieurs défis à cet effet. On compte par exemple le Laboratoire d’économie et de gestion de l’Ouest (LEGO) et l’Université de Bretagne Sud (UBS). La thématique principale concerne l’étude des bienfaits des algues marines auprès des patients.
Par ailleurs, parmi les points à explorer, on peut citer l’utilisation des algues enrichies en protéines. Il en est de même concernant la recherche de solutions technologiques innovantes pour mener à bien de manière écologique et responsable l’extraction des protéines.

Dans ce sens, le Promalg-Health vise à évaluer la digestibilité et à tester l’usage des algues comme ingrédients. S’en suit la nécessité d’évaluation et d’étude des perceptions auprès des patients. Enfin, le projet se focalise sur l’appropriation de ces algues en tant que source de protéines.

Quels sont les enjeux mis en avant par le Promalg-Health ?

Outre les défis qui doivent être relevés par le nouveau projet d’alimentation hospitalière Promalg-Health, on retrouve également différents enjeux de taille. Ceux-ci sont à ce stade à associer exclusivement au CHU de Brest. Parmi ces derniers, on peut citer le test et la proposition de menus et autres recettes à base de protéines affichant une bonne qualité nutritionnelle.

L’idée est aussi d’améliorer la diversification des protéines via de nouvelles sources. La priorité est donc de compléter les protéines végétales ou laitières déjà existantes. De plus, cela doit être fait en se soumettant à une faible empreinte environnementale. Il s’agit donc d’objectifs ambitieux et très utiles en matière de restauration.

Divers plats de protéines végétales

Le dernier volet à considérer est la poursuite de la dynamique d’innovation en matière de recettes. Cela concerne à la fois leur formulation, ainsi que leurs caractéristiques organoleptiques (texture, saveur, visuel). Sinon, le type de structure à satisfaire est ici une unité de restauration collective prenant en charge des patients hospitalisés.

En résumé, le projet Promalg-Health souhaite répondre à des enjeux environnementaux en accord avec la phase de transition écologique qui s’opère en ce moment. Le véritable souci est de réduire significativement la consommation de protéines animales, devenue trop importante. En plus d’aider à favoriser la diversification protéinique, le projet veut aussi résoudre les préoccupations liées à la dénutrition des patients.

Quels sont les bienfaits des algues sur la santé ?

Selon la responsable scientifique du projet auprès du laboratoire de biotechnologie et chimie marine de l’UBS, Nathalie Bourgougnon, les bienfaits des algues marines sur la santé sont nombreux. A titre informatif, il faut savoir que ces algues sont utilisées depuis des millénaires en Asie.

Parmi leurs spécificités à souligner, on peut citer leur richesse en protéines, en propriétés antioxydantes, en polyphénols ou en lipides. Toutefois, Promalg-Health aura pour vocation première d’étudier ces algues comme source alternative de protéines pour l’alimentation humaine.
Il convient néanmoins de noter que pour ce nouveau projet en cours de réalisation, une démarche locale a été respectée en ce qui concerne l’approvisionnement en algues. Pour ce faire, les chercheurs bénéficieront de variétés provenant de Plouguerneau, située à une heure de Brest. Une fois de plus, des contraintes écologiques et économiques rigoureuses ont été instaurées.

Dans ce sens, les algues vertes du genre Ulva et deux algues rouges, à savoir la Gracilaria et la Palmaria. À noter que ces souches ne sont pas prélevées dans la mer, mais proviennent de l’algoculture. C’est la société France Haliotis qui a été choisie pour être le fournisseur du projet. La raison est que l’exploitation détient une algue Ulva riche en protéines supérieure à la souche classique.

Un financement de 3 millions d’euros dédié au projet

La somme octroyée par l’Agence Nationale de Recherche pour le projet Promalg-Health avoisine les 3 millions d’euros. Un tel montant a été engagé afin de soutenir l’initiative en faveur des objectifs de la loi Climat et résilience. C’est alors pour répondre à cette demande spécifique que le CHU de Brest s’est engagé.
La mission principale du projet est de pourvoir à une alimentation durable et équilibrée pour ses patients. Cela s’adresse particulièrement aux personnes âgées en EHPAD qui sont les plus sujettes à une carence en protéines. Il en est de même des individus hospitalisés présentant des besoins urgents en nutriments.

La phase de réalisation du projet proprement dite ne débutera que vers la fin de l’année 2026. Il se peut même qu’un léger retard survienne en raison des diverses préparations nécessaires. Pour autant, bon nombre de centres hospitaliers et autres maisons de retraite attendent déjà avec impatience les conclusions des recherches. Pour eux, le projet est particulièrement prometteur, ce qui apporte un regain de courage et de détermination pour ses réalisateurs.

Toutefois, les premiers bénéficiaires de cette découverte seront évidemment les patients et à plus forte raison l’ensemble de la population. Par ailleurs, si les constats se révèlent être plus que déterminants, d’autres pays auront certainement envie de s’ouvrir à cette nouvelle voie en matière d’alimentation.