Blockchain, smart tech… Le rôle des technologies intelligentes en agroalimentaire durant la pandémie du coronavirus
Alors que la pandémie COVID-19 provoque de nombreuses difficultés pour la chaîne d’approvisionnement en agroalimentaire, la crise mondiale a eu le mérite de pousser les entreprises du secteur vers des solutions numériques jusqu’alors inexplorées. Aux États-Unis, les principaux fournisseurs agroalimentaires que sont Cargill et Agrocorp ont fait équipe avec Rabobank pour piloter, en l’espace de cinq jours, une chaîne d’approvisionnement permettant d’accélérer le commerce intercontinental des produits de base, en se concentrant initialement sur le blé. Ce nouveau partenariat met en avant la blockchain en tant qu’outil de lutte contre le coronavirus. Dans un contexte de crise sanitaire mondiale, quel sera le rôle des smart tech en agroalimentaire ? La réponse dans la suite.
Des échanges plus fluides, plus rapides, et plus sécurisés grâce à la blockchain
Nous vous le disions en introduction, Cargill et Agrocorp, en collaboration avec Rabobank et d’autres partenaires logistiques, ont réussi à mener une transaction de blé d’une valeur de 12 millions de dollars américains, de l’Amérique du Nord à l’Indonésie, sur une plateforme blockchain fournie par l’entreprise « dltledgers » basée à Singapour. Si cette transaction a démontré une chose, c’est la capacité de la blockchain à faciliter les partenariats internationaux, ce qui permet de livrer les denrées alimentaires là où on en a besoin en ces temps d’incertitude.
La plateforme blockchain fournit un cadre reproductible pour l’exécution numérique des échanges de bout en bout, en numérisant le document et le processus d’exécution des échanges. Le règlement des échanges ne prend que cinq jours, alors que les processus commerciaux traditionnels peuvent prendre jusqu’à un mois.
La sécurité alimentaire et la traçabilité sont les autres points forts de la blockchain. De plus, cette technologie permet l’ajout de données provenant du terrain pour appuyer les allégations de durabilité d’un produit ou son origine exacte en faisant apparaître la date, l’heure et le lieu de culture et de récolte.
La planification du fret sur smartphone, l’exemple de Bunge
Bunge est une multinationale américaine qui fait partie des géants mondiaux du négoce des matières premières. Dernièrement, l’entreprise a annoncé le lancement de « Vector », une solution technologique qui permet la programmation du fret par smartphone. L’outil rassemble des informations sur les cargaisons de Bunge disponibles pour la manutention : lieux de ramassage et de dépôt, calendrier de ramassage et de livraison, ainsi que la quantité par tonne.
Les chauffeurs enregistrés dans l’application peuvent sélectionner un fret et programmer le chargement en quelques secondes, sans avoir à se rendre personnellement dans l’une des agences de l’entreprise pour retirer l’ordre de chargement, qui devient numérique. L’objectif de cet outil est d’optimiser le temps des transporteurs de Bunge, en leur permettant de passer moins de temps d’arrêt et plus de temps sur la route.
En mise en œuvre progressive depuis janvier, Vector a maintenant plus de 23 000 téléchargements et 18 000 enregistrements de profils. L’outil est déjà responsable de la gestion d’environ 45 % du total des marchandises transportées par route par Bunge. L’application est maintenant disponible dans tout le Brésil, avec des versions pour les systèmes d’exploitation Android et iOS.