Alimentation et cancer
L’alimentation joue-t-elle un rôle dans la survenue du cancer ? Selon les dernières recherches menées sur le sujet, les facteurs alimentaires sont susceptibles d’intervenir dans le développement de certains types de cancers. Certes, il n’existe pas d’aliments anticancer, mais certains peuvent, soit diminuer le risque de survenue de la maladie, soit, au contraire, l’augmenter. De plus, l’alimentation peut jouer un rôle important pour la phase de guérison, comme l’explique le professeur Gilles Freyer, cancérologue réputé, dans son livre « Faire face au cancer », paru aux éditions Odile Jacob. Le point.
Ces facteurs alimentaires qui augmentent le risque de cancer
Boissons alcoolisées, surpoids, obésité, consommation excessive de viandes rouges, de charcuteries… les facteurs alimentaires qui augmentent le risque de survenue d’un cancer sont nombreux.
Prenons l’exemple des viandes rouges et de charcuteries. Celles-ci constituent un facteur de risque pour le cancer du côlon et du rectum. En 2015, la consommation des viandes transformées, dont la charcuterie, a été classée comme cancérogène pour l’homme (Groupe 1) par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Toujours selon le CIRC, la consommation de viandes rouges (bœuf, veau, porc, agneau, mouton, chèvre, cheval) est probablement un cancérogène du Groupe 2a.
Ainsi, il est recommandé de limiter la consommation de viandes rouges à moins de 500 g par semaine, et de plus opter pour la volaille, le poisson, les œufs et les légumes secs. Quant à la charcuterie, il est conseillé de ne pas dépasser les 150 g par semaine.
Quid des facteurs alimentaires qui diminuent le risque de cancer ?
Il s’agit principalement des aliments d’origine végétale et riches en fibres : céréales complètes, légumes secs, fruits, légumes… En effet, ce type d’aliments est associé à une diminution du risque de cancer colorectal, mais aussi à la réduction du risque de surcharge pondérale, un facteur lié au risque de 14 localisations de cancer. De ce point de vue, il est fortement recommandé de consommer des légumes secs au moins deux fois par semaine (lentilles, haricots rouges, pois chiches…). Il est également conseillé de consommer quotidiennement au moins un féculent (pain complet, riz complet, pâtes complètes…) et 5 fruits et légumes.