Le point sur le marché de l’exportation de la pomme de terre
Saviez-vous que la France est le 1er pays exportateur de pommes de terre ? Ce sont près de 3 millions de tonnes sur une production de 6 millions de tonnes qui sont envoyées à l’étranger chaque année ! Toutefois, selon Cheritel, ce marché se complexifie du fait de la situation économique post-Covid actuelle. Nous vous proposons de faire le point sur la situation et les perspectives de l’exportation des pommes de terre françaises.
La France, 1er pays exportateur de pommes de terre
Près d’une pomme de terre française sur deux est exportée, rien de moins ! La plus grande partie (98 %) est envoyée dans les pays de l’Union Européenne, essentiellement en Allemagne, en Espagne, en Italie et au Portugal. Des destinations plus lointaines s’ajoutent à ces pays de l’UE, à savoir le Moyen-Orient mais aussi l’Indonésie et la Malaisie.
Il faut dire que la France possède de solides atouts, à commencer par sa position géographique stratégique ainsi que ses infrastructures de qualité et performantes qui permettent de répondre aux besoins des différentes clientèles. En résultent des relations durables qui s’inscrivent dans la durée.
Si l’offre est diversifiée, la filière de l’industrie tient une place de choix. La France a en effet un potentiel certain pour la fabrication de frites et de chips. La demande d’approvisionnement des usines de transformation est ainsi conséquente.
Un contexte post crise sanitaire qui complexifie le marché de l’exportation
Malgré le dynamisme de ce marché, la filière de la pomme de terre a bien évidemment été également touchée par la crise sanitaire de Covid-19 ainsi que par le phénomène inflationniste actuel. Il faut en effet rappeler que les coûts de production ont connu une augmentation, au niveau notamment du prix de l’énergie pour le stockage, tout comme les tarifs du transport routier (et sans oublier la désorganisation du transport maritime au niveau des exportations.
Conséquence ? La concurrence sur les marchés s’accroît de plus en plus, d’autant plus que l’on assiste à un contexte où la consommation semble s’amenuiser.
Un autre phénomène vient complexifier l’exportation de la pomme de terre : l’interdiction du CIPC (l’antigerminatif chlorprophame) pour la conservation des pommes de terre. Cette interdiction a pour effet de réduire significativement la période d’exportation ce qui oblige certains pays à se tourner vers leur production locale ou d’importer depuis d’autres pays. Les professionnels se retrouvent ainsi face à une concurrence directe et frontale avec des pays limitrophes.
Malgré cela, les professionnels de la pomme de terre restent optimistes. Ils mettent en effet la qualité des produits face à ceux proposés par la concurrence. L’enjeu est aujourd’hui de parvenir à appréhender parfaitement les marchés ciblés et de se montrer intraitable quant à la qualité du produit. La France peut alors continuer à se distinguer de ses concurrents et à prôner son savoir-faire qui a fait sa renommée.