Olivier Roellinger, un chef passionné à l’imaginaire sans limite
Olivier Roellinger compte parmi les plus grands chefs français. Cet amoureux de la vie pratique une cuisine distinguable entre toutes, marquée par son amour du produit et des épices. Après un parcours plus qu’élogieux, il pratique aujourd’hui son art au sein de son bistrot marin Le Coquillage au Château Richeux.
Les débuts surprenants d’un chef triplement étoilé
Né en Bretagne, à Cancale, Olivier Roellinger n’était pas destiné à devenir un grand cuisinier. Passionné par les voyages, la voile et la moto, il s’est dans un premier temps tourné vers des études scientifiques. Mais un drame vient le frapper : violemment agressé, il passe deux ans à l’hôpital. Une fois de retour chez lui, il se fait deux promesses : « ne jamais devenir vraiment adulte, et faire de l’existence un jeu ». Ses amis et ses proches l’accompagnent pour lui redonner goût à la vie et il décide, à la plus grande surprise de tous, de se tourner vers un CAP de cuisine à Brest.
Passionné comme à son habitude, il dévore tous les livres des grands noms de la gastronomie ainsi que les guides de recettes. Il s’essaie à diverses expériences gustatives en expliquant qu’il a « besoin de [se] fixer un cadre : un endroit, une histoire, une émotion. C’est une condition nécessaire pour que mon travail ait du sens. Au sein de ce cadre, je m’accorde la liberté la plus totale ».
Olivier Roellinger, un restaurant entre Bretagne et route des Indes
Olivier Roellinger décide d’ouvrir son restaurant au sein de la demeure familiale à Cancale, pour laquelle il obtient deux toques ainsi que la note de 15/20 au guide Gault et Millau. Son succès réside entre autres dans ses plats créatifs. Olivier Roellinger, le magicien des épices comme il est surnommé, sublime ses plats en créant des mélanges d’épices issus d’une émotion. Il ouvre d’ailleurs des « entrepôts – boutiques Épices-Roellinger » à Cancale, Saint-Malo et Paris.
Il obtient ensuite sa première étoile au guide Michelin en 1984, la deuxième en 1988 et la troisième en 2006. Il ferme son restaurant en 2008 afin de se consacrer à d’autres activités, notamment l’écriture. Olivier Roellinger publie des livres afin de partager sa vision de la cuisine ainsi que son univers. On peut à ce titre évoquer « Pour une révolution délicieuse » d’Olivier Roellinger.