Omnivorisme : définition et explication

Omnivorisme

Les papilles gustatives frétillent, les sens sont en éveil : bienvenue dans le monde de l’omnivorisme, ce comportement alimentaire qui nourrit notre corps, mais aussi notre créativité. On ne vous apprend probablement rien en vous disant que nous sommes biologiquement programmés pour consommer une grande variété d’aliments, notre régime alimentaire quotidien en atteste ! Gage de l’équilibre alimentaire, l’omnivorisme est aussi un facteur de sécurité alimentaire. En outre, malgré notre grande capacité d’adaptation, ce fait biologique demeure le mode alimentaire le plus prolifique en termes de diversité culinaire et de développement agro-alimentaire, mais aussi le plus efficace pour favoriser la croissance. Tout cela est rendu possible grâce au plaisir gustatif, qui joue un rôle central dans la physiologie du rassasiement sensoriel spécifique…

Quelle est la définition d’omnivore ?

Selon le dictionnaire Larousse, omnivores « se dit des animaux qui se nourrissent indifféremment d’aliments très divers (herbes et chair, insectes et fruits, débris animaux et végétaux…) ». Vous l’aurez donc compris, les omnivores sont des organismes dont le régime alimentaire se compose à la fois de végétaux et d’animaux. Ils se distinguent en cela des herbivores et des carnivores, en se nourrissant à la fois de plantes et d’animaux. D’autres sources de nourriture, notamment les algues, les champignons et les bactéries, peuvent également faire partie de leur régime.

Nous autres êtres humains sommes biologiquement omnivores, cela est établi, même si certaines personnes font le choix délibéré d’être végétaliens. Mais il faut garder à l’esprit que nous sommes naturellement omnivores, comme en témoigne notre dentition, constituée de canines, d’incisives et de molaires, la marque des omnivores.

définition d’omnivore 

Quelle est l’origine du mot omnivore ?

Le mot omnivore est tiré du latin omnivorus, un mot composé de omni, qui signifie « tout », et vorare, qui veut dire « consommer ou dévorer ». Le terme omnivore a d’abord été introduit par les Français, puis popularisé par les naturalistes anglais dans les années 1800. Auparavant, la classification des omnivores était fondée sur le comportement, c’est-à-dire sur le simple fait d’avoir un régime alimentaire composé à la fois de produits animaux et végétaux.

Grâce aux avancées de la science dans des domaines tels que la gastro-entérologie, les scientifiques ont pu développer une variété standardisée d’omnivores utilisée pour désigner la capacité réelle d’une espèce à extraire de l’énergie et des nutriments des aliments. Par conséquent, deux significations spécifiques au contexte ont été créées :

  • L’omnivorisme comportemental : ce terme désigne le fait qu’une espèce ou un individu consomme activement à la fois des ressources végétales et animales. Le mot omnivore est fréquemment utilisé en nutrition, mais aussi en sociologie et en psychologie pour opposer les habitudes alimentaires stéréotypées extrêmement diversifiées de l’homme à des modes d’alimentation limités qui excluent certains groupes alimentaires ;
  • L’omnivorisme physiologique : ce terme est fréquemment utilisé dans le milieu universitaire pour décrire les créatures qui peuvent acquérir de l’énergie et des nutriments à partir de sources végétales et animales

La définition traditionnelle et comportementale d’un omnivore a une utilité taxonomique limitée, car le régime alimentaire, le comportement et la phylogénie d’une espèce omnivore peuvent être très différents de ceux d’une autre : par exemple, un porc omnivore qui creuse pour trouver des racines et se débarrasse des fruits et des charognes est taxonomiquement et écologiquement distinct d’un caméléon omnivore qui mange des feuilles et des insectes.

Est-ce que le poisson est un omnivore ?

La majorité des poissons marins sont omnivores, ce qui veut dire qu’ils se nourrissent à la fois d’animaux et de plantes. Cela dit, quelques espèces comme la saupe se nourrissent quasi exclusivement d’algues. En règle générale, les poissons n’ont pas de régime alimentaire arrêté, car ils se nourrissent le plus souvent des organismes les plus abondants dans leur milieu de vie.

La majorité des poissons marins sont omnivores

Mais qu’en est-il des autres animaux ? Les oiseaux sont-ils omnivores ? Beaucoup le sont. Exception faite de quelques herbivores comme le néné par exemple, de nombreuses espèces d’oiseaux sont classées comme omnivores, car elles ont tendance à se nourrir d’insectes, en plus de leur régime alimentaire typiquement végétal. Les plus grands oiseaux, comme les hiboux et les aigles, vont même jusqu’à manger des petits rongeurs comme les souris.

Qu’en est-il des chiens ? Vous serez peut-être surpris d’apprendre qu’un examen détaillé de l’anatomie, du comportement et des habitudes alimentaires des chiens révèle qu’ils sont omnivores. Il en va de même pour les renards et les chimpanzés. 

Existe-t-il des plantes omnivores ?

Les utriculaires (genre Utricularia) sont différentes de la plupart des plantes. En plus de produire de la nourriture par photosynthèse, les utriculaires se nourrissent. Elles ont un régime carné fascinant, composé de minuscules animaux à corps mou, tels que des vers aquatiques, des larves de moustiques, des têtards nouveau-nés, des alevins de poissons… Lorsqu’elles veulent se nourrir, elles libèrent des substances chimiques sucrées qui attirent leurs proies. Elles aspirent ensuite leur nourriture à l’aide de sacs creux spéciaux, appelés « vessies ». Des études récentes ont montré que le régime alimentaire de l’utriculaire ne se limite pas à la viande. Les scientifiques ont découvert que leur vessie absorbe également des algues et des grains de pollen. C’est pour cette raison que les utriculaires sont considérées comme étant des plantes omnivores.

les utriculaires sont des plantes omnivores

Pourquoi l’homme est un omnivore ?

Nous vous le disions, les êtres humains sont des omnivores, comme le prouve notre dentition : nous avons des incisives et des canines pour déchiqueter, ainsi que des molaires qui mastiquent et mâchent comme les herbivores. Cela dit, les humains ne disposent pas chimiquement de cellulases ou de symbiotes cellulosiques, que l’on trouve généralement chez de nombreux herbivores. En revanche, nous avons beaucoup de protéases que l’on retrouve chez les carnivores. Mais nous avons aussi des sucrases, qui nous permettent de digérer les fruits.

Pour se développer, l’homme a besoin de vitamine B12, qui ne peut être obtenue que par les animaux ou certains microbes. Nous avons également besoin de vitamine C, que l’on trouve dans les agrumes et les abats, ces derniers constituant le principal apport de nos ancêtres. Il est enfin intéressant de noter que, par rapport à d’autres animaux, nous avons un foie relativement robuste (l’organe de détoxification) et une très grande capacité à détecter la pourriture et la décomposition.